Pendant l’été, le travail sur l’ossature se poursuit avec la réalisation de toutes les cloisons intérieures.
On imagine désormais mieux la volumétrie des pièces, leur luminosité et la vue sur l’extérieur dont elles disposent.
La pose de l’ossature comprend un grand nombre de points de détails :
bande résilientes pour assurer l’étanchéité à l’air ou l’isolement acoustique.
la quasi-totalité des assemblages sont de type tenon-mortaise, la pose de quelques sabots est cependant nécessaire
Une première visite du chantier a lieu ce lundi 21 juillet, en partenariat avec le réseau régional de la CAPEB, le centre de ressources ECOBATP LR, l’ADEME LR et la Région Languedoc-Roussillon.
Cette visite a réuni une soixantaine de professionnels de la construction venus découvrir le projet et plus particulièrement la mise en œuvre du lot ossature-bois.
La pose de l’ossature bois est menée tambour battant, en trois semaines le plancher intermédiaire, puis les murs du premier niveau et la toiture sont posés.
L’impact environnemental de la fabrication des matériaux de construction et de leur traitement en fin de vie est rarement évaluée et ne fait encore l’objet d’aucune contrainte réglementaire. Pourtant, tout comme l’utilisation du bâtiment, ces étapes occasionnent des consommations d’énergie (l’énergie grise), d’eau, l’épuisement des ressources naturelles et diverses pollutions.
L’analyse du cycle de vie du bâtiment, de sa construction à sa fin de vie, montre bien que la contribution des matériaux est importante, d’autant plus que les consommations énergétiques pendant l’utilisation auront déjà été optimisées.
Pour limiter ces impacts, notre bâtiment privilégie les matériaux bio-sourcés, peu transformés et recyclables en fin de vie :
La conception d’un bâtiment est dite « bioclimatique » quand elle tire un profit maximum des conditions environnementales pour assurer le confort des occupants.
Dans le cas de notre bâtiment, il faut composer avec le climat méditerranéen : étés chauds, hivers doux, ensoleillement conséquent, vent du nord très fréquent, pour assurer le confort d’un ensemble de bureaux et d’une salle de formation occupés en journée, avec des apports internes liés à l’informatique pouvant être importants.
En hiver : capter le soleil et limiter les déperditions
En climat méditerranéen pour des bureaux, les besoins de chauffage ne sont clairement pas le principal problème, ils sont cependant réduits à leur minimum :
La forme générale du bâtiment est simple et compacte, pour limiter les surfaces déperditives.
L’orientation nord/sud favorise les apports solaires au sud dans les bureaux.
La contrainte principale est bien le comportement estival, l’enveloppe limite les surchauffes en adoptant les principes suivants :
Le bâtiment est équipé de protections solaires fixes et mobiles bloquant le rayonnement solaire direct en été tout en permettant les apports solaires en hiver.
Pendant quelques semaines, le chantier est à l’arrêt à Fabrègues. L’essentiel du travail de réalisation de l’ossature bois a en effet lieu dans les ateliers de la société Sud Est Charpentes, à Cléon d’Andran dans la Drôme. Du tronc au panneau de toiture, récit de la visite des ateliers de l’entreprise.
Le choix d’une ossature bois isolée par bottes de paille s’est imposé dès les premières réflexions internes sur le projet. Les performances thermiques et environnementales de ce type de construction répondent parfaitement à l’ambition d’excellence que l’équipe d’IZUBA énergies souhaitait donner à son bâtiment. Le travail avec Vincent Rigassi et l’équipe de maîtrise d’œuvre a permis de confirmer et d’affiner ce choix.
Principes structurels
Appuyée sur la dalle béton du rez-de-chaussé, la structure en bois du bâtiment est composée de murs porteurs périphériques et intérieurs, de part et d’autre de la circulation. Ces murs soutiennent le plancher intermédiaire et la toiture. Le contreventement est assuré par les panneaux OSB intérieurs.
Murs porteurs
Les murs porteurs sont de deux types :
Mur porteur périphérique
Caisson bois isolé par botte de paille de 37 cm d’épaisseur.
Mur porteur intérieur :
Ossature bois 45/120mm isolée par laine de bois 120 mm d’épaisseur.
Plancher intermédiaire
La structure du plancher intermédiaire est constituée de solives fixées à une muraillère par un assemblage de type tenon-mortaise. Portant dans le sens nord/sud, le plancher est scindé en trois parties de portées différentes :
la partie sud porte sur 3.9 m
le plancher de la circulation ne porte que sur 1.2 m, les faibles sections nécessaires permettent le passage des réseaux aérauliques en faux plafond des circulations
la partie nord porte sur 5.6 m, c’est elle qui nécessite les sections les plus fortes
Dans les trois cas, la contrainte dimensionnante pour les solives du plancher intermédiaire est la présence de la chape à l’étage, pour laquelle une déformation minimale du plancher est admise, afin d’éviter les fissurations.
Préfabrication en atelier
La conception a fait dès le départ le choix d’une préfabrication en atelier de l’ossature bois sous forme de caissons pour les murs et la toiture. Réalisée à l’aide d’outils de fabrication assistée par ordinateur, elle assure une meilleure ergonomie du travail, une plus grande précision dans les découpes et les assemblages ainsi qu’un meilleur traitement de l’étanchéité à l’air.
Remis à Renaud Mikolášek, gérant d'Izuba, le 5 novembre dernier à l’occasion du salon Le Mondial du bâtiment, ce prix a été décerné par un jury de professionnels reconnus.
En attendant des cieux plus cléments, l'entreprise Jolie Terre intervient côté intérieur avec l'édification du mur de briques de terre crue et l'enduit intérieur.